Face à la sécurité précaire offerte par les entreprises, des «courageux» descendent du bateau et partent à l’aventure. Auparavant, ils travaillaient souvent dans l'ombre, vendant discrètement leurs compétences auprès d’entreprises qui cherchent à alléger leurs dépenses en ressources humaines ou à pallier la lourdeur de certaines tâches. Mais au fur et à mesure, le système économique les a assimilés. On leur a même donné un nom français : travailleurs indépendants, soumis différemment à la fiscalité des entreprises (auto-entrepreneurs, indépendant gérant de société…).
Dans : Actualités Publié le 17/03/2016 par Caroline PortierFormels ou pas, les freelancers débarquent en masse pour déformer, dans toutes les acceptions du terme, le monde professionnel. Ces plus ou moins nouveaux métiers emboitent le pas aux entités formalisées, classiques, bureaucrates… pour devenir un rempart anti-crise pour de nombreux actifs.
Face à la sécurité précaire offerte par les entreprises, des «courageux» descendent du bateau et partent à l’aventure. Auparavant, ils travaillaient souvent dans l'ombre, vendant discrètement leurs compétences auprès d’entreprises qui cherchent à alléger leurs dépenses en ressources humaines ou à pallier la lourdeur de certaines tâches. Mais au fur et à mesure, le système économique les a assimilés. On leur a même donné un nom français : travailleurs indépendants, soumis différemment à la fiscalité des entreprises (auto-entrepreneurs, indépendant gérant de société…).
Malgré les dangers que représente ce métier (instabilité pour les débutants, charge de travail volatil, rémunération irrégulière, concurrence de plus en plus farouche…), les avantages de devenir freelance les font oublier. Généralement, quand on dit « freelance », on pense à liberté. Cependant, concilier ce terme avec « rentabilité » exige que l’intéressé se batte pour une rémunération 2, 3 fois plus avantageuse qu’en CDI, redouble sa capacité de gestion de temps, etc. Le montant gagné par un travailleur indépendant est assez conséquent, mais ce sera aussi à coup de prospections, de gestion optimisée de projet, d'une remise à niveau constante de ses compétences, et ainsi de suite. Bref, être freelance est le défi du XXIe siècle.
La Toile se tisse à un rythme effréné, donnant l’occasion à une nuée de micro-entreprises de se développer. La numérisation donne un nouvel élan et plus d’ampleur au travail en freelance. De bout en bout, le concept donne des idées à d’autres qui décident de se mettre en intermédiaires entre les travailleurs indépendants et les prospects ou les sociétés: les sites de mise en relation (ubérisation), le portage salarial, les comparateurs en ligne…
Pour ceux qui hésitent entre opter pour une entière autonomie ou rester protégés entre les 4 murs d’une société, les entreprises de portage offrent une solution bien appropriée. Ce type d’organisation permet à l’intéressé de développer progressivement ses compétences de consultant ou en tant que prestataire de services par exemple, tout en ayant un statut de salarié.
Toute l’astuce repose sur une réputation bien construite, parce que les travailleurs indépendants sont légion au 21e siècle. On peut trouver en cela le résultat du défaut d’un mécanisme économique n'avantageant pas toujours les personnes actives, mais à la même cadence et à l’image du système collaboratif qui perce le monde professionnel, le travail en indépendant reste l’aubaine pour ce siècle et pour les générations à venir.